Le Chat : Un Carnivore strict depuis toujours

Chat Carnivore strict

[et_pb_section fb_built=”1″ _builder_version=”3.0.47″][et_pb_row _builder_version=”3.0.48″ background_size=”initial” background_position=”top_left” background_repeat=”repeat”][et_pb_column type=”4_4″ _builder_version=”3.0.47″ parallax=”off” parallax_method=”on”][et_pb_text _builder_version=”3.18.9″ background_size=”initial” background_position=”top_left” background_repeat=”repeat”]

La nature carnivore strict de notre chat et son impact sur sa nutrition

Un vieil adage populaire dit que les chats ont neuf vies. Pourtant, aujourd’hui les connaissances vétérinaires prouvent qu’ils peuvent souffrir de bien des maux en raison, entre autres, de la sédentarité, d’une vaccination trop abondante  et d’un régime alimentaire inadéquat.

En 2018 le sujet de la santé féline avec un grand «S» n’est pas vraiment maîtrisé par la médecine vétérinaire  traditionnelle et par conséquent chez les soigneurs et les maîtres.  Par ailleurs, les efforts pour assurer la santé de nos amis félin, sont plutôt voués à soigner les symptômes plutôt qu’à éliminer leur cause.   Je vous propose donc une première réflexion sur le sujet de la santé féline en partant d’un principe très simple que le fondateur de la médecine moderne Hippocrate aurait énoncé il y a fort longtemps :

Que ta nourriture soit ton médicament et que ton médicament soit ton aliment

De fait, l’alimentation constitue la brique et le mortier permettant de construire une bonne santé.  Une alimentation adéquate et adaptée aux besoins physiologiques spécifiques d’un animal est un facteur clé de la bonne santé et ce,  pour tout être vivant!…même pour le chat!


Saviez-vous que votre chat a plus en commun avec un lion ou un tigre et, plus largement, avec tous les grands félins, qu’avec le chien?

Le chat est un carnivore strict qui a besoin de puiser ses nutriments en presque totalité dans des tissus animaux pour combler ses besoins métaboliques minimaux. Le chien, quant à lui, est un carnivore à tendance omnivore et nécrophage, ce qui signifie qu’il digère un peu mieux les glucides (hydrate de carbone) qu’un carnivore strict.

Dans le monde des animaux de compagnie cette affirmation n’est pas une évidence en soi quand on sait que la profession vétérinaire prodigue des soins souvent similaires  aux chiens et aux chats pour soigner leurs pathologies respectives.  Par ailleurs, dans les magasins spécialisés de produit destinés aux animaux de compagnie, même si on différencie l’alimentation féline de l’alimentation canine, on pousse quand même l’amalgame à servir une alimentation  fortement composée de végétaux (souvent près de 35%) à nos chats qui sont pourtant des carnivores stricts!


Chat Carnivore Epic Cats Junkies

Les chats sont comme les grands félins 

Ils sont des carnivores stricts dont la diète naturelle est à base de proies. Dans la nature, le chat, comme les grands félins, consomme des proies à haute teneur en protéines avec un taux de gras de faible à moyen (des proies sauvages) et contenant une teneur minimale de glucides;

Les chats ont un besoin accru d’une source carnée de nourriture pour tirer une action synergique des acides aminés, des vitamines et des minéraux et de l’hydratation. Les protéines carnées sont les éléments constitutifs pour favoriser son équilibre métabolique naturel qui se résulte par un état de bonne santé.

C’est avec des protéines carnées que les chats peuvent puiser :

  • 11 acides aminés essentiels,
  • la vitamine A et D,
  • un acide gras essentiels, l’acide arachhttps://epiccatsjunkies.com/wp-content/uploads/2022/11/Handmade-Kid-Shop-Costumes-archive-1.jpgique
  • la source principale de son hydratation quand les protéines carnées sont à l’état naturel ou en conserve.

Mais voyons cela de plus près :

  • L’ HYDRATATION

Ils  puisent, à même leurs proies, la majorité de leurs besoins en hydratation.  On présume que ce comportement est, en ce qui concerne le chat,  un héritage de ses ancêtres du désert.  Cette manière de s’hydrater permettant ainsi de palier la rareté de la ressource en eau mais aussi d’éviter de devenir lui-même un objet de prédation au point d’eau.

En plus de s’hydrater en mangeant, les félins ont peu de sensibilité à la soif et à la déshydratation contrairement au chien.  Il est même démontré  qu’avec une source d’alimentation comme la croquette, le chat n’arriverait qu’à s’hydrater de la moitié de la portion ingérée par le même chat nourri à  la viande ou à la conserve et ce même si le chat à la croquette avait bu abondamment pour compenser.  Cet état de fait devient  très évident  à comprendre quand on sait qu’une proie, de la viande crue ou de la nourriture en conserve sont  composées de 70 à 75% d’eau alors que la croquette toutes marques confondues n’en contiendra que de 5 à 10 pourcent.

Importance

Malheureusement l’importance de l’hydratation est largement sous-estimée comme  facteur clé  favorisant la bonne santé des félins.   Il devient évident qu’il vaut mieux privilégier la nourriture en boite ou les rations de cru plutôt que la croquette.  Docteur en médecine vétérinaire militante pour une alimentation saine pour chat, Lisa A. Pierson, va jusqu’à déclarer dans son blog :

la pis des nourritures en conserve pour chat serait meilleure pour la santé de nos félins que n’importe laquelle des nourritures sèches sur le marché![1]

[1] http://catinfo.org/Feeding Your Cat: Know the Basics of Feline Nutrition, Lisa A. Pierson,DVM

De fait, avec une bonne hydratation, on dilue la concentration des déchets organiques contenus dans l’urine permettant ainsi de réduire les facteurs de risques de développement de blocages urinaires et de maladies rénales. 


  • LES PROTÉINES

Le chat doit puiser 11 acides aminés essentiels dans les protéines carnées pour combler ses besoins nutritionnels quotidiens.

Le chat doit pourvoir à ses besoins nutritionnels par l’absorption d’une quarantaine de nutriments dont 22 acides aminés pour maintenir un état de santé fonctionnel.  Sur ces 22 acides aminés, le chat ne peut en synthétiser que 11.  Pour les onze autres, nommés acides aminés essentiels,  c’est dans sa nourriture protéinée qu’il doit les puiser.  L’importance que ces protéines soient de qualité et d’origine animale devient alors absolument essentielle pour la bonne santé du chat.


Le chat, tel que dessiné par l’évolution et  la nature, a besoin de protéines d’origine animale à valeur biologique d’assimilation élevée pour les félins.

Toutes les protéines ne sont pas égales pour le carnivore strict qu’est votre chat.  Malheureusement, quoi qu’en disent les vegans qui voudraient convertir leurs chats à un régime végétarien, les protéines végétales ne sont pas interchangeables avec les protéines animales pour le félin comme elles le sont pour les omnivores que nous sommes.  Les protéines végétales abondamment présentes dans les nourritures commerciales n’ont pas le même profil d’acides aminés que les protéines à base de viande et ces différences sont cruciales pour les chats.  De plus, elles sont immanquablement accompagnées d’un taux de glucide qui sera toujours trop élevé pour votre chat qui n’a pas les outils métaboliques bien développés pour les digérer.  Le chat doit combler quotidiennement un besoin élevé en protéines ce qui rend difficile l’apport de sources végétales de protéines car pour de telles quantités de protéines nécessaire, les succédanés végétaux possibles apportent d’autres composants et notamment des glucides en proportion plus élevée que la protéine, beaucoup moins bien tolérés par le chat.

Adaptation

Les chats sont métaboliquement adaptés pour utiliser les protéines et les graisses comme source d’énergie mais non pas les glucides.  Contrairement aux chiens, les chats adultes et leurs cousins grands félins ont besoin de deux à trois fois plus de protéines que les adultes de toute espèce omnivore.  De plus, comme les protéines ne peuvent pas être emmagasinées comme le gras, il faut en assurer un ravitaillement constant pour le maintien  d’une santé optimale.

Les chats, par rapport aux autres espèces, ont un besoin accru d’acides aminés spécifiques dans leur alimentation. Certains de ces acides aminés importants sont: la taurine, l’arginine, la méthionine et la cystéine. Leur régime naturel à base de proies est riches en protéines qui contiennent en abondance des acides aminés essentiels avec des quantités modérées de graisses et des quantités minimales de glucides.

La taurine, par exemple, est strictement d’origine animale et est indispensable au chat.   Sans taurine, le chat développe des symptômes cardiaques, rétiniens, des problèmes  de croissance et de  reproduction.  Il doit donc en absorber suffisamment sur une base quotidienne pour suppléer à ses besoins métaboliques.


  • L’arginine : est un autre acide aminé essentiel que l’on retrouve dans les protéines d’origine animale mais aussi dans les protéines végétales.  Toutefois l’origine végétale de l’arginine qui provient de la protéine des légumineuses ne permet pas d’en faire la seule source d’apport en protéines chez le chat, qui ne digère pas très bien les glucides qui accompagnent immanquablement les protéines fournies par les légumineuses. Comme le chat a besoin élevé d’arginine, il lui faudrait consommer de grandes quantités de légumineuses pour combler ses besoins quotidiens.

  • LES VITAMINES A & D un autre bon exemple :
    • la vitamine A  soit le  rétinol doit absolument provenir d’une source  animale  car le chat ne peut transformer, contrairement au chien, la béta-carotène en rétinol dans son intestin. Il doit manger de la vitamine A préformée c’est-à-dire de la vitamine A qui a déjà été transformée à partir de caroténoïdes en une forme active par une autre créature comme une souris ou un lapin. Voici un bon exemple qui explique bien pourquoi le chat est désigné comme carnivore strict … il a besoin de manger un autre animal afin de combler ses besoins en   vitamine A ;
    • la vitamine D3 = cholécalciférol : que le chat ne peut pas fabriquer dans sa peau, comme l’humain qui est exposé au soleil. De fait,  si le chat est tondu et exposé au soleil, il ne fabriquera pas de vitamine D. De plus, même s’il existe une forme végétale de vitamine D2 elle est assez mal assimilée par le chat;

 Les chats et les glucides ne sont pas bons amis

 Les félins sont métaboliquement adaptés pour une métabolisation plus élevée de protéines et une métabolisation très faible de l’amhttps://epiccatsjunkies.com/wp-content/uploads/2022/11/Handmade-Kid-Shop-Costumes-archive-1.jpg (fibre soluble ou insoluble). Les chats  ont une capacité très limitée à substituer les protéines par les glucides comme source d’énergie. En dépit de ce dictat de la nature, les croquettes qui forment la plupart des régimes alimentaires de nos chats de compagnie sont formulées avec un mélange d’ingrédient d’origine animale et végétale.  Comme la fabrication d’un biscuit ou d’un gâteau, les croquettes nécessiteront toujours de l’amhttps://epiccatsjunkies.com/wp-content/uploads/2022/11/Handmade-Kid-Shop-Costumes-archive-1.jpg pour être fabriquées.

Les chats manquent d’amylase salivaire, l’enzyme responsable de la préparation à  la digestion des glucides chez l’omnivore.  De plus, les chats démontrent une faible activité de l’amylase au niveau pancréatique et une  activité très réduite des intestins pour décomposer les glucides dans l’intestin grêle.


Nutrition féline Epic Cats Junkies

Les dangers, pour le chat, d’une nourriture élaborée principalement à partir de protéines végétales

Pour résumer ce qui précède, on peut affirmer qu’en donnant au chat une nourriture élaborée principalement à partir de protéines d’origine végétale, on lui fait ingérer une plus grande quantité de glucides dérivés de ces protéines et on diminue ce faisant, son assimilation des acides aminés qui lui sont essentiels. Les nutriments manquants devront alors être comblés par des ingrédients de synthèseBien que certains nutriments isolés ou synthétiques puissent avoir un certain avantage, ils constituent un moyen largement inférieur d’obtenir les nutriments indispensables à la santé du chat.

Seul un faible pourcentage pourra en être transformé puis absorbé. La partie inutilisable restante, au mieux, se déposera dans les tissus sous forme de dépôts nocifs, au pire, elle perturbera le fonctionnement du foie et des reins avant d’être excrétée dans l’urine.

On surcharge le métabolisme du chat qui à la longue, on peut le prévoir, se fatiguera à lutter pour rétablir son équilibre.

Malheureusement des recherches récentes ont démontré que des régimes riches en glucides sont à blâmer dans la plupart des cas de diabète félin.[1] En fait, non seulement le diabète, mais de nombreux problèmes de santé graves chez les chats aurait un facteur commun, soit une alimentation inadaptée. Comme le chat dépense mal l’énergie des glucides,  une consommation élevée encourage l’obésité, les  vomissements chroniques, la lipidose hépatique, la pancréatite, l’arthrite, la cardiopathie, les allergies, les maladies inflammatoires de l’intestin, l’insuffisance rénale chronique, les maladies des voies urinaires inférieures, l’hyperthyroïdie, la conjonctivite virale, les problèmes de peau et de pelage et le cancer.


Pour le chat, comme pour tous les êtres vivants, la meilleure source de nutriments est celle avec laquelle il a évolué naturellement, soit celle pourvue par des petites proies!

Cette affirmation qui relève de l’évidence ne peut cependant masquer une réalité : les habitudes de vie, les croyances erronées, bien entretenues par les producteurs et vendeurs de nourriture pour chat, ainsi que les préoccupations d’ordre budgétaire qui ne sont pas de nature à inciter les propriétaires de chats à modifier la nutrition de leur animal afin qu’il puisse s’alimenter avec des proies naturelles!


Prochain article

Lors du prochain article, nous aborderons la manière de bien choisir une nourriture de fabrication industrielle en tenant compte de la nature carnivore du chat et de bonifier son alimentation sans pour autant le nourrir de souris, d’oiseaux et d’écureuils…

Je vous laisse un petit indice toutefois pour la suite… La prochaine fois que vous lirez les ingrédients d’un sac de croquettes, questionnez-vous sur l’origine des protéines en premier et demandez-vous si vous nourrissez un bovin ou un félin…

 

Abonnez-vous au blog afin de recevoir mes articles en avant-première!

 

Anne Bastide, xox

Anne Bastide


 

Bibliographie

Debra L. Zoran, DVM, PhD, DACVIM, The carnivore connection to nutrition in cats. . Vet Med Today: Timely Topics in Nutrition, JAVMA, Vol 221, No 11, December 1, 2002
[1] P. 1564, Debra L. Zoran, DVM, PhD, DACVIM, The carnivore connection to nutrition in cats, . Vet Med Today: Timely Topics in Nutrition, JAVMA, Vol 221, No 11, December 1, 2002
Kirk CA, Debraekeleer J, Armstrong PJ. Normal cats. In: Hand MS. T: hatcher CD, Remillard RL, et als, eds. Small animal clinical nutrition. 4th ed. Philadelphia: WB Saunders Co, 2000, 291-351.
FeedingYourCat  , Dr Lisa A Pierson, catinfo.org ,November 2013
http://blog.cuisine-a-crocs.com/2016/01/24/ un-regime-vegetarien-ou-vegan-est-il-adapte-au-chat/    Geraldine Blanchard vétérinaire spécialisée en nutrition
Kanakubo K, Fascetti AJ, Larsen JA.Assessment of protein and amino acid concentrations and labeling adequacy of commercial vegetarian diets formulated for dogs and cats. J Am Vet Med Assoc. 2015;247(4):385-392.
https://feline-nutrition.org/nutrition/your-cats-nutritional-needs-the-basics, Written by Kymythy R. Schultze, CN  Updated: Monday, November 06, 2017 06:05 AM Published: Tuesday, February 09, 2010 04:22 AM
U.S. National Research Council Ad Hoc Committee on Dog and Cat Nutrition, Nutrient Requirements of Dogs and Cats, 2006, 7-10.
  1. D. Crissey, J. A. Swanson, B. A. Lintzenich, B. A. Brewer, and K. A. Slifka, “Use of a Raw Meat-Based Diet or a Dry Kibble Diet for Sand Cats (Felis Margarita),” Journal of Animal Science 75, 1997, 2154-2160.
Claudia A. Kirk, Jacques Debraekeleer, and P. Jane Armstrong, “Normal Cats,” Small Animal Clinical Nutrition, 4th ed. Walsworth Publishing Company, 2000, 297-299.
John E. Bauer, DVM, PhD, DACVN, “Facilitative and Functional Fats in Diets of Cats and Dogs,” Journal of the American Veterinary Medical Association 229, no. 5, September 1, 2006.

[/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section]

Partager cet article de blogue

Facebook
Twitter
Pinterest

voyez nos autres articles disponibles